« Elle nous indique que des aspirateurs d’énergie opèrent en nous et autour de nous, souvent à notre insu », explique la Dre Anne Fleck. « De nombreux individus s’enferment dans une longue errance médicale, laissant les experts perplexes face à des analyses classiques qui ne disent rien d’anormal », illustre la pro. Quand on ne voit plus d’issue, il est temps, selon elle, de prendre son hygiène de vie en main.
Certains facteurs sont bien connus, comme les excès de sport ou de sexe, certaines carences en macronutriments et micronutriments, les changements de saison ou encore l’inertie motivationnelle face aux tâches désagréables. Toutefois, la médecine occidentale n’aurait pas encore cartographié précisément le continent fatigue.
Dans les cas difficiles, mieux vaut consulter un médecin sensible à l’approche fonctionnelle qui aidera à cerner les habitudes énergivores puis à élaborer des stratégies thérapeutiques immédiates, précises et individuelles.
Conscientiser nos modes de vie pour reprendre la main sur notre énergie
Du côté de la psychiatre addictologue américaine Dr Anna Lembke, l’addiction serait le challenge mondial du XXIe siècle !
L’auteure du best-seller Un monde sous dopamine (Ed.Eyrolles) avance que nous avons fait d’un monde jusque-là dominé par la rareté, un lieu d’abondance extrême : drogues, nourriture, information, jeux de hasard ou vidéo, shopping, échanges de textos ou de sextos, fils d’actualités des réseaux sociaux… « l’infinie variété et puissance de ces stimuli gratifiants est inouïe. Pourvoyeur de dopamine – l’hormone du plaisir, de l’énergie, de la motivation – en continu pour toute une génération connectée 24 h sur 24, le smartphone est l’aiguille hypodermique du monde moderne », évoque la pro.
Si vous n’avez pas encore trouvé votre « drogue » idéale, pas d’inquiétude ; sous peu, nul doute qu’un site Internet à portée de clic vous la proposera. Le hic : on ne se rend pas toujours compte de notre dépendance.
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Addict ou pas addict ?
C’est la question clé par excellence, selon le professeur Karila. Le psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse (AP-HP) et professeur d’addictologie et de psychiatrie à l’Université Paris-Saclay déplore que ce mot soit aujourd’hui, utilisé à toutes les sauces.
« Dès que l’on est accroché à quelque chose qui nous emporte, nous rend un peu ‘dingue’, on se dit addict. En un sens, c’est une bonne chose : cela signifie que le terme s’est démocratisé et que les personnes addicts sont moins ostracisées », constate l’expert dans son excellent livre Docteur : addict ou pas ? Alcool, sucre, sport, écrans, sexe … Déjouer les addictions ; conserver le plaisir (Ed. Harper Collins).
Et de clarifier ce qui, d’après lui, relève de la pathologie : la perte de la liberté de s’abstenir, ou, autrement dit, un trouble de la perception des choix les plus adaptés. « C’est l’impossibilité répétée de contrôler un comportement visant à produire du plaisir ou à écarter une sensation de malaise interne et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives », définit le Pr. Karila.
Besoin qui l’emporte sur le désir ; passion qui l’emporte sur la raison ; quête de sensations qui se substitue aux émotions… On parle d’addiction lorsqu’un produit ou un comportement envahit le champ des plaisirs possibles et devient prioritaire et impérieux pour obtenir du plaisir ou apaiser une tension.
La seule volonté suffit rarement à arrêter
Le professeur Karila déconseille de s’engager contre nos addictions de manière radicale. La décision d’arrêter, en tout cas seul, n’est pas suffisante, car l’addiction n’est pas affaire de volonté.
Il faut parfois aller chercher dans les émotions non résolues ou les traumas enfouis pour diluer progressivement les comportements nocifs. Le psychiatre compare ainsi l’addiction à un arbre dont les branches représentent les substances et les comportements addictogènes.
« C’est la partie visible du problème. Il faut prendre en compte toutes les racines bio-psycho-physico-sociales de la personne pour lui permettre de se soigner », illustre-t-il.
Si vous ne vous focalisez que sur la substance ou le comportement, c’est la même chose que si vous coupiez une ou plusieurs branches, elles finissent par repousser ! Un passage en thérapie est parfois nécessaire pour certaines personnes, alors que pour d’autres, un travail en profondeur sur les habitudes suffira.
Une danse entre plaisir et souffrance
Pour la psychiatre addictologue américaine Dr Anna Lembke, traiter des addictions en revient toujours à parler plaisir et douleur, qui sont traités dans des zones du cerveau qui se chevauchent.
« Ils fonctionnent selon un mécanisme opposé, comme les deux plateaux d’une même balance », explique la psychiatre addictologue américaine dans son best-seller Un monde sous dopamine (Ed. Eyrolles). Vides, les plateaux sont en équilibre. Quand des moments gratifiants favorisent la sécrétion de dopamine, la balance penche vers le plaisir. Plus elle penche et plus cela arrive brusquement, plus le plaisir est intense.
Mais cette balance n’aime pas rester longtemps d’un côté ou de l’autre. Elle cherchera toujours à retrouver son point d’équilibre. Son système autorégulateur ne se contente pas de la faire revenir au point zéro ; la balance le dépasse et penche alors du côté douleur. En bref : chaque plaisir a son prix et la douleur qui s’ensuit est plus intense, plus durable que le plaisir d’origine.
« Une exposition répétée au même stimulus affaiblit et diminue la durée de la bascule côté plaisir alors que le contrecoup vers la sensation de souffrance devient plus marqué et persistant », précise la professeure de psychiatrie à la Stanford University School of Medicine. Les effets sournois de la tolérance éclairent pourquoi nous avons besoin de toujours davantage de notre drogue favorite pour conserver l’effet initial.
Pour corser le tableau, l’exposition prolongée et répétée à des stimuli agréables émousse notre capacité à tolérer la douleur. D’où l’urgence d’apprivoiser ce jeu d’équilibre dans un monde où la consommation est devenue l’alpha et l’oméga de nos vies.
Drogues numériques diffusées par les smartphones, ubiquité des biens… Nos cerveaux ne sont pas conçus pour être exposés à des sources d’addictions aussi variées et puissantes. Ce torrent de dopamine perpétuel impacte la santé mentale mais aussi physique, à en croire la Dre Anne Lembke.
Le nombre de nouveaux cas de dépression dans le monde a crû de 50% entre 1990 et 2017, les augmentations les plus fortes ayant été observées dans les régions dont les niveaux moyens de revenu par habitant sont les plus élevés. Autre constat de l’experte : la douleur physique augmente partout dans le monde : « Au cours de ma carrière, j’ai vu de plus en plus de patients, y compris des jeunes par ailleurs en bonne santé, souffrant de douleurs corporelles inexpliquées telles que le syndrome douloureux régional complexe, la fibromyalgie, la cystite interstitielle etc… ».
Ordonnance ? Une rééducation à la modération, même lorsque l’on ne coche pas les cases des critères cliniques de l’addiction.
Addiction n°1 : la nourriture, une dépendance insidieuse
À en croire la Dre Anne Fleck, experte en médecine fonctionnelle, dans l’ivresse de satisfaction que nous procurent certains aliments, nous oublions volontiers qu’ils comptent malheureusement parmi les énergivores.
Pire, nous sommes souvent « accro » aux aliments qui vampirisent le plus notre énergie. On pense au sucre, mais savez-vous que le lait et le gluten sont d’insidieux narcotiques, comme l’explique la spécialiste ? « Les opioïdes les plus connus et les plus puissants sont la morphine et l’héroïne. La structure des endorphines, hormones produites par notre cerveau, vectrices de bonheur et de satisfaction, est similaire. Notre intestin et notre cerveau abritent des récepteurs opioïdes sensibles auxquels se lient les endorphines, mais aussi les particules de protéines de lait et de gluten déguisées en opioïdes, ce qui nous procure alors une sensation agréable », décrit-elle.
Un phénomène qui s’explique par le fait que des particules provenant du café au lait ou de la tartine du petit-déjeuner passent dans le sang et peuvent « nager » jusqu’au cerveau !
Comment s’en sortir ?
Mettre d’abord le ou les aliments qui posent un problème ou suscitent la fatigue en suivant un régime simple d’éviction ou d’élimination. Tenez un journal alimentaire dans lequel sont notées les réactions aux aliments.
Pour commencer, certains aliments potentiellement énergivores (gluten et produits laitiers) sont supprimés pendant au moins deux semaines, puis ils sont réintroduits progressivement, un par un. Après consommation d’un aliment ciblé, jouez les Sherlock Holmes et observez d’éventuels symptômes : êtes-vous fatigué ? Souffrez-vous de troubles digestifs soudains, de douleurs articulaires et musculaires ou d’un manque de concentration ? Votre corps vous fournit tous les indices utiles.
En cas de soupçon fondé, l’intolérance peut être testée en laboratoire pour confirmer le diagnostic. Autre conseil : mangez dans le calme, quand vous ressentez une vraie faim (et au moins à 3 heures du repas précédent). Mastiquez ! Dans l’idéal, le bol alimentaire devrait être mâché jusqu’à devenir un liquide épais avant d’être avalé.
Un rééquilibrage alimentaire avec un naturopathe ou un expert en médecine fonctionnelle vous aidera par ailleurs à construire de bonnes habitudes (quoi manger, combien, comment et quand) et suivre des cures de fond si besoin. En cas de trouble du comportement alimentaire (TCA), consultez un professionnel de santé.
Addiction n°2 : la caféine, un coup de fouet qui coûte cher
Sous sa forme pure, c’est une poudre blanche d’un goût extrêmement amer, modérément soluble dans l’eau. Cette substance excitante n’est pas seulement contenue dans le très convivial café. Elle se cache aussi dans le thé (le noir est le plus concentré, mais aussi, à une moindre mesure, le thé vert), le Coca Cola, l’Ice Tea, les boissons énergisantes, le chocolat…
Une fois consommé, ce stimulant du système nerveux central et du système cardio-vasculaire est très rapidement et intégralement absorbé par le tube digestif et atteint le cerveau dès la cinquième minute suivant l’ingestion. La quantité à partir de laquelle elle produit des effets varie selon les personnes (âge, sexe, sensibilité individuelle à la caféine, moment de la journée et habitude de consommation).
Sa consommation faible à modérée (moins de 300 mg par jour) augmente l’attention et la concentration, facilite certaines tâches d’apprentissage et améliore la mémoire de travail. Elle renforce par ailleurs la sensation de bien-être et réduit l’anxiété. On comprend pourquoi on peut facilement devenir caféinomane !
Or, cette boisson banale du quotidien peut avoir des effets secondaires délétères. À partir d’un certain dosage, on parle même de caféinisme. Cet usage excessif peut provoquer des palpitations cardiaques, des troubles du rythme cardiaque, des maux de tête, des nausées, des vomissements, de l’hypertension artérielle, une accélération de la respiration, de la nervosité, de l’agitation, de l’irritabilité, de l’anxiété, des tremblements et une irritation au niveau de l’estomac. À la longue, elle épuise les glandes surrénales ; on est fatigué et inefficace en permanence, malgré l’illusion de « coup de fouet » procuré.
Comment s’en sortir ?
Les vrais accros devront passer par la case sevrage. Le syndrome de manque est pénible : maux de tête, fatigue marquée ou somnolence, humeur dépressive ou irritabilité, difficultés à se concentrer, symptômes pseudo-grippaux. Meilleure approche ? Celle qui vous permettra de vivre cette période de sevrage le plus sereinement possible ! Inutile de se mettre pas la pression ; soyez plutôt méthodique.
Selon la Dre Fleck, mieux vaut choisir de réduire progressivement la dose sur deux semaines. Votre cerveau vous remerciera car il aura le temps de s’adapter ; votre corps aussi. « Notez tout ce que vous buvez par jour. Fixez-vous un objectif raisonnable de consommation quotidienne en supprimant ensuite la tasse que vous considérez comme la moins essentielle, et ainsi de suite », suggère le Pr Karila.
Remplacez cette première tasse supprimée par quelque chose d’agréable pour vous. Le psychiatre recommande par ailleurs de commencer ce sevrage pendant une période de vacances ; le faire pendant une phase de travail peut être stressant chez certaines personnes. Si la tasse de café du matin est essentielle pour vous, vous la supprimerez en dernier. Buvez de l’eau (2 litres par jour). Consommez des boissons non caféinées chaudes (tisane, yerba maté, café d’orge, café d’épeautre, chicorée…) pour installer de nouvelles habitudes. Prévoyez des activités plaisantes (sport, méditation etc) qui vous aideront à réduire le stress et les petits symptômes de manque en caféine.
Addiction n°3 : le travail, un bourreau au bureau?
L’adage classique le dit synonyme de santé, mais s’il est excessif, inadapté ou trop stressant, il peut aussi tuer… Au même titre qu’un divorce ou la perte d’un proche, Le stress au travail est ainsi associé à un risque 2 fois plus élevé de maladie coronarienne. Une étude réalisée en France, par Fadel et ses collaborateurs, a montré que les personnes qui travaillaient plus de 10 heures par jour pendant au moins 50 jours dans l’année avaient un risque d’AVC augmenté de 45 %.
L’addiction au travail (ergomanie, workaholisme) est souvent difficile à repérer au départ. Les trois grandes caractéristiques qui doivent alerter sont un hypertravail pathologique, un surengagement dans son poste et une passion obsessionnelle pour ce dernier. Des tendances qui nuisent aux relations privées, aux activités de loisirs et/ou à la santé.
Ces addictions d’un genre nouveau sont aggravées par l’hyperconnexion numérique professionnelle. « La surconnexion au travail contamine le reste de la vie », constate Thibaud Dumas, docteur en neurosciences et président de l’association Attention Hyperconnexion. La grande majorité des cadres se reconnectent le soir, le week-end et pendant les vacances. « La disponibilité partout, tout le temps, de nos moyens de connexion rend la frontière entre vie pro et vie perso de plus en plus poreuse », explique-t-il. Conséquence du blurring (flou en français) : on ramène le bureau à la maison et on ne décroche jamais !
Les premiers signaux du workaholisme sont discrets : difficultés de concentration, de l’attention, de la mémoire, un manque de mots, des lapsus. La personne se sent moins rentable, elle augmente son implication professionnelle afin de tenter de retrouver une efficience et une satisfaction antérieures. Une fatigabilité, un déni du surmenage et de la surcharge de travail.
Puis les symptômes deviennent de plus en plus visibles : insomnie, fatigue qui ne s’évapore pas avec du repos, irritabilité, colère, difficultés croissantes à gérer ses frustrations (sautes d’humeur), perte du plaisir à travailler. Physiquement, s’installent maux de tête, douleurs du corps, tensions musculaires, variations de poids, troubles du transit, nausées, et même des infections ORL à répétition. Il n’est pas rare que cette addiction en nourrisse d’autres (alcool, médicaments tranquillisants, cannabis…).
Comment s’en sortir ?
- Auto-évaluez-vous à l’aide de l’échelle de Maslach (un test à faire sur internet par exemple)
- Parlez à quelqu’un de confiance de vos problèmes. Appuyez-vous sur vos proches.
- Ne prenez pas de décision impulsive, drastique, irréversible.
- Demandez de l’aide ! Le Pr. Karila est formel : vous ne pouvez pas vous en sortir seul. Il faut vous faire soutenir par le médecin du travail (suivi à votre retour, conditions de travail aménagées, recherche de la ou des causes de votre burn-out), mais aussi par un psychologue. Votre médecin traitant doit faire partie de la boucle des soins. L’accompagnement des professionnels est nécessaire pour accepter de se reposer, de lâcher prise, changer d’habitudes, à commencer par apprendre à détourner les pensées de la douleur psychique. Le suivi se fait en consultation, mais une hospitalisation peut être nécessaire si les troubles sont sévères.
Addiction n°4 : le sexe
Ou quand la compulsion s’empare des rapports sexuels avec des adultes consentants dans la réalité ou dans le monde virtuel, de la masturbation, des activités sexuelles en ligne ou de l’utilisation d’Internet à visée sexuelle, ou encore de la tristement célèbre tendance du chemsex.
À ces multiples visages de l’addiction sexuelle, le Pr. Karila ajoute la séduction compulsive ou la recherche de partenaires multiples, la fixation compulsive sur un partenaire inaccessible, la recherche de multiples relations amoureuses compulsives et le fait de se rendre de façon compulsive dans les clubs/saunas échangistes/backrooms.
Le professeur de psychiatrie décrit l’addiction sexuelle comme un cycle qui tourne en boucle : ce dernier associe des préoccupations sexuelles obsédantes (on ne pense qu’à ça, on est parasité), des rituels de consommation (on allume son ordinateur, on surfe sur des sites pour adultes…), des comportements compulsifs (on ne s’arrête plus de chercher l’image sexuellement excitante ultime…) et une triade comprenant la honte, la culpabilité et le désespoir une fois l’acte sexuel achevé (éjaculation, orgasme…).
Sur le plan psychologique, les sex addicts sont plus déprimés, plus anxieux, plus obsessionnels et compulsifs, et il peut y avoir des troubles de la personnalité sous-jacents (borderline par exemple). Les troubles du sommeil sont fréquents. Les personnes souffrant d’addiction sexuelle peuvent secondairement consommer des substances (alcool, cannabis, cocaïne, poppers…) pour être plus performantes sexuellement parlant avec un partenaire ou pour tenir le coup devant leur ordinateur ou leur smartphone.
Comment s’en sortir ?
Une consultation psy peut grandement aider à sortir du cercle infernal. En parallèle, étudiez à fond votre addiction : depuis quand, comment, ce que ça vous fait, les effets négatifs ? Prenez un carnet et cartographiez-la, passez-la aux rayons X !
Énumérez des raisons en lien avec une envie de changer. Listez les comportements sexuels que vous devriez arrêter. Répertoriez les signes avant-coureurs et les situations à risque qui pourraient vous ramener dans vos activités antérieures. Passez en revue les personnes, endroits, pensées, fantasmes, situations, expériences qui pourraient susciter votre désir d’agir sexuellement. Listez enfin l’ensemble des triggers (déclencheurs) internes de vos comportements sexuels. Mettez une croix à côté de ceux que vous combattez le plus.
Une fois ce travail fait, définissez votre propre sexualité satisfaisante. Imaginez des comportements alternatifs qui pourraient se substituer à votre envie d’agir sexuellement.
Addiction n°5 : les réseaux sociaux
Difficile de résister à l’envie de partager la mise en scène de nos vies quotidiennes. La tendance à publier toujours plus de posts a un nom, l’oversharing, et un compagnon, le Fomo (fear of missing out), ou la peur de passer à côté d’une information, une actualité, un évènement essentiel dans notre communauté.
Scroller en attendant le train, en pleine réunion, en marchant dans la rue, et même aux toilettes… Ce « multitasking » (multitâche) grignote l’attention, donc l’efficacité. Comble de l’ironie : à force d’interagir avec nos amis en virtuel, on finit par snober les proches qui partagent notre vie.
Comment s’en sortir :
- Apprenez à mesurer et à contrôler le temps passé (certaines applis le font, comme Freedom ou Antisocial)
- Désactivez les notifications
- Masquez les applis les plus addictives ! Plusieurs scénarios sont possibles pour faire disparaitre temporairement une application spécifique sur votre téléphone, sans la supprimer. Exemple : l’outil Calculette Vault camoufle n’importe quelle appli en tant qu’utilitaire de calcul standard.
- Achetez un réveil et une montre
- Attendez une heure après le réveil avant de consulter votre écran
- Bannissez le smartphone aux repas
En cas d’hyperconnexion au travail :
- Remettez l’urgence à sa place : vous n’êtes pas obligé de répondre instantanément aux demandes qui arrivent en continu. Ciblez vos actions sur vos priorités.
- Ne consultez pas vos mails pro les soirs, week-end, vacances.
- Appliquez le mieux possible la règle de 3 (si possible) : on consulte sa boîte mail trois fois par jour et on n’inscrit pas plus de trois personnes en copie.
- Déclenchez une discussion autour de l’hyperconnexion numérique au sein de l’entreprise et avec vos collègues.
- Engagez-vous pour interdire les smartphones en réunion (par exemple avec une boîte à l’entrée de la salle)
- Tenez un journal de vos ressentis. Par exemple, la crainte de passer à côté d’une urgence, ou l’inquiétude que le travail des collègues ne soit pas fait.
Attention à ne pas faire de l’écran un bouc émissaire ! L’hyperconnexion masque parfois des soucis profonds. Addiction au travail (voir plus haut), problème psychologique ou relationnel au sein de la cellule familiale, du couple, communication déficiente avec son ado…
« Le mésusage des écrans peut même masquer un trouble psychique comme la dépression », estime Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, enseignant à Sorbonne Université, spécialisé dans la prise en charge des addictions et auteur de Addicts (Ed. Arkhê). On en revient à la métaphore de l’arbre chère au Pr. Karila. Et aux prises de conscience qui sont parfois nécessaires.
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