La première rencontre nationale sur le chemsex se tient au ministère de la Santé, à Paris, ce mercredi 6 novembre, afin de répondre aux enjeux d’addiction et de santé sexuelle que soulèvent ces pratiques. À Toulouse, depuis 16 mois, « Le Lounge » de l’association AIDES propose écoute, prévention et consultations gratuites.
Le lieu a ouvert en mai 2023, à quelques encablures du pont Neuf à Toulouse. Premier site en France à proposer un accueil pluridisciplinaire avec des consultations gratuites (addictologie, psychologie, sexologie, médecine générale) aux « chemsexeurs », Le Lounge affiche un bilan plus que satisfaisant. En 16 mois, 152 hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et pratiquant le chemsex ont été accueillis et inclus dans un parcours santé ; plus de 600 consultations d’addictologie ont été dispensées, presque autant en psychologie et médecine générale et plus de 200 en sexologie.
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« Nous sommes dans nos objectifs mais nos consultations sont déjà toutes remplies. Nous conservons des créneaux d’urgence mais nous allons devoir ouvrir d’autres permanences pour répondre à la demande. Nous avons fait la démonstration que ce Lounge est un laboratoire unique, un modèle déployable dans d’autres métropoles pour accompagner vers le soin avant que les conduites ne deviennent addictives », résume Laurent Passalacqua, trésorier national et président d’AIDES Occitanie qui participe ce mercredi 6 novembre à la première rencontre nationale sur le chemsex organisée, au ministère de la Santé, par l’association AIDES et la Fédération Addiction.
« Un phénomène qui concerne toutes les couches de la société »
Le chemsex est une pratique qui se développe depuis une dizaine d’années. Elle concerne les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et consiste à commander des produits psychoactifs illicites sur internet dans le but d’avoir des relations sexuelles qui vont durer longtemps, avec plusieurs partenaires contactés aussi sur internet.
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« Le phénomène est aussi urbain que rural et concerne toutes les couches de la société mais les enjeux sont très importants pour les jeunes générations qui démarrent leur vie sexuelle et qui cherchent, à travers cette pratique, à fuir une réalité oppressante. Nous demandons à l’Etat, une vraie stratégie de santé publique, on ne peut pas juste faire de la répression, il faut mettre des moyens dans la prévention. Les produits consommés sont des drogues de synthèse de la classe des cathinones, formulés pour être fortement addictifs et pour lesquels il n’existe pas de produits de substitution. Les conséquences peuvent être dramatiques avec un phénomène d’exclusion sociale, professionnelle. Chez les chemsexeurs, on est aussi à 20 à 30 % de risque de contracter le VIH, parce que lorsqu’on perd la notion du temps, il est plus compliqué de penser à prendre la Prep (traitement de prévention)« , précise encore Laurent Passalacqua.
« On touche à l’intime et à l’illicite mais la prévention coûte moins cher que les soins »
« Il faut accompagner les chemsexeurs maintenant, avec une réponse commune à tous les professionnels pour être efficaces sur trois piliers : la santé sexuelle, la réduction des risques liés à la consommation de drogues et la santé mentale. La difficulté, c’est que nous sommes dans le domaine de l’intime et de l’illicite mais la prévention coûte moins cher que les soins », ajoute le président de AIDES Occitanie.
Entièrement financé par l’Agence régionale de santé (ARS Occitanie) à hauteur de 250 000€ par an, Le Lounge s’appuie sur la publicité que lui font les chemsexeurs qui ont poussé sa porte. « Ils sont nos premiers ambassadeurs, ils savent qu’on est là pour les aider à garder le contrôle, sans jugement ni répression », explique Laurent Passalacqua. Des permanences virtuelles sur les applications de rencontre ou des interventions dans les lieux de pratique complètent le dispositif. « Nous effectuons une veille pour être là où se retrouvent les chemsexeurs et ramener vers le soin des personnes qui n’y étaient pas ».
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