Le procès de Mazan se poursuit à la cour criminelle du Vaucluse et on découvre jour après jours les profils des accusés et les motifs qui les ont poussés à violer Gisèle Pélicot. Ce mercredi 2 octobre, l’un d’entre eux a expliqué que c’est dû son « addiction » incontrôlable au sexe…
Pendant dix ans, jusqu’en 2020, Dominique Pélicot a drogué sa femme pour la faire violer régulièrement par différents individus avec qui il rentrait en contact essentiellement via le site coco.fr, qui a été fermé par la justice depuis. Une cinquantaine d’hommes, dont un est en fuite, comparaissent aux côtés de Dominique Pélicot, pour viols aggravés. Tout au long de ce procès, qui va durer jusqu’au 20 décembre, on découvre les profils de tous ces agresseurs, qui étaient des inconnus pour Gisèle Pélicot.
Dès l’ouverture de ce procès emblématique des violences sexuelles et de la soumission chimique, ce 2 septembre à Avignon, Jérôme V. a reconnu dans « dans leur entièreté » les faits qu’on lui reproche. Ce mercredi 2 octobre, cet homme, aujourd’hui âgé de 46 ans, a tenté d’expliquer les raisons qui l’ont poussées à passer à l’acter et à violer à plusieurs reprises Gisèle Pelicot.
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Un homme « sous emprise »
« Son mode de fonctionnement était de balancer des photos (de sa femme) dans la foulée, pour espérer que cela puisse faire une réaction » a raconté Jérôme V. à la barre. « Et pour un profil comme le mien, ça a marché » a précisé ce sportif de compétition, ancien pompier volontaire. Et il y est donc donc retourné six fois en tout, entre le 29 mars et le 19 juin 2020… « C’est compliqué de vous dire pourquoi je n’ai pas été capable de dire ‘il faut que ça cesse’… J’avais peur de l’impact, qu’il diffuse les photos » (de lui violant Gisèle Pelicot) a-t-il ajouté depuis le box des accusés.
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Jugé « faible » et « naïf » par les psychologues, Jérôme V pense qu’il a été « sous emprise » de Dominique Pélicot. « J’avais une incapacité à m’affirmer face à monsieur Pelicot. Je ne sais pas dire ‘non’ à monsieur Pelicot« a ajouté Jérôme V.
Une sexualité incontrôlable
« Je ne pouvais pas contrôler ma sexualité« explique Jérôme V. Celui qui était, avant d’être incarcéré, employé dans une supérette a confié qu’il était victime de pulsions sexuelles qu’il n’arrivait pas à maîtriser, expliquant qu’il avait continuellement trompé ses partenaires pour cette raison et, qu’au-delà de sa consommation excessive de porno, il était allé vers des pratiques de plus en plus extrêmes afin de rompre avec « la monotonie« .
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Il affirme cependant n’avoir trouvé aucun plaisir à violer Gisèle Pélicot. « Entre l’aphasie de Madame, les insultes de Monsieur et les mouvements répétés de Madame, je ne m’y retrouvais pas« , insiste-t-il. Comment expliquer, alors, qu’il y soit retourné six fois ? Sans oublier les nombreuses vidéos où on le voit infliger des sévices à la femme de Dominique Pélicot… Il accroche, par exemple, des pinces à linges sur ses parties intimes de Gisèle Pélicot.
Journaliste actus
Véritable touche-à-tout, passionnée par les voyages, les sujets culture, société, people et beauté, Saliha écrit pour différents médias tels que le magazine Escapade, la collection GEOguide de Gallimard, Le Figaro …
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