À la suite de l’affaire Pelicot, le Conseil national de l’Ordre des médecins a sollicité le gouvernement pour que les tests toxicologiques soient pris en charge, remboursés et surtout accessibles face à un soupçon de soumission chimique. « La soumission chimique consiste à administrer à une personne à son insu une substance psychoactive pour altérer son comportement ou sa conscience, souvent dans le cadre d’une agression sexuelle ou d’un autre type de violence », rappelle-t-il. Le phénomène est suffisamment fréquent dans la société pour qu’il soit considéré comme un problème de santé publique. Dans la foulée de la demande de l’Ordre des médecins, le psychiatre bordelais Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction, confirme la nécessité d’une prise en charge rapide.
La plupart du temps, ce sont les médecins généralistes qui sont en première ligne face à ce type de situation. « Il est parfois très compliqué de se poser la bonne question, la personne victime ayant la plupart du temps tout oublié et ne manifestant qu’un malaise indicible », remarque le docteur Delile. Voilà pourquoi l’Ordre des médecins souhaite qu’il existe une formation, afin d’identifier les signes de soumission chimique, et que les outils nécessaires soient mis à leur disposition. Car, aujourd’hui, à la suite d’un dépôt de plainte, l’unique moyen de savoir si la victime a oui ou non été droguée est la réalisation de tests. « Or, les personnes victimes ne savent même pas de quoi elles souffrent en raison de l’amnésie post-administration du médicament », détaille le spécialiste.
Benzodiazépines, GHB ou somnifères
« Historiquement, reprend-il, la première drogue de soumission chimique repérée était plutôt le GHB, la « drogue du violeur », dans les bars, les soirées, voire des benzodiazépines [anxiolytiques, NDLR] versées incognito dans des verres d’alcool en vue de commettre des abus sexuels ou de dérober une carte bleue, par exemple. Mais nous avons connu un cas similaire à l’affaire Pélicot il y a une dizaine d’années à Bordeaux : dans un couple installé, le compagnon droguait sa femme pour avoir des relations sexuelles non consenties avec elle, et filmer les ébats. Nous n’avions jamais vu une telle situation… »
Les produits chimiques associés à l’alcool entraînent l’amnésie. Les médicaments de la classe des benzodiazépines n’ont pas pour effet de « faire dormir » ; en revanche, ils ont un effet relaxant, hypnotique et amnésiant. « Quand on retrouve des personnes errantes dans les rues, très anxieuses, ne sachant pas ce qu’elles venaient de vivre, il faut tester immédiatement, insiste le docteur Delile. Le GHB s’élimine en quelques heures dans le sang, mais pas les benzodiazépines. Ces examens se font automatiquement si la personne est hospitalisée et prise en charge mais, la plupart du temps, elle ne l’est pas. On est dans des zones complexes, les adeptes du « chemsex » (le sexe sous drogue) prennent aussi des substances chimiques pour se désinhiber, avec les mêmes dégâts au réveil… Et la culpabilité d’être à l’origine de leur mal-être. »
Des tests rapides remboursés
L’Ordre des médecins confirme de son côté « l’aspect complexe » de la démarche de dépôt de plainte. Puisque, la plupart du temps, la victime ne sait pas de quoi elle est victime, « cela rend d’autant plus nécessaire une intervention de dépistage précoce et accessible à tous les patients, sans conditions de ressources », assure l’Ordre. Un test peut coûter jusqu’à 1 000 euros. Il est donc demandé aux pouvoirs publics de prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès aux tests et analyses, en prenant en charge leur coût dans le cadre de l’Assurance maladie. Le méfait plus vite et mieux repéré, la victime pourra être mieux accompagnée.
Le docteur Delile conclut : « En suivant l’affaire Pelicot, j’ai remarqué que les époux avaient consulté pour les problèmes de somnolence de Madame Pelicot. Et pourtant, aucune recherche en toxicologie n’a été pratiquée, probablement parce qu’elle avait assurer ne pas prendre de médicament somnifère ou anxiolytique. Désormais, on ne pourra plus dire que l’on ne savait pas, et c’est pour cela que l’analyse de sang devra être systématique. »
Une augmentation de 69,1 % en un an
En 2022, le centre expert d’addictovigilance a publié les résultats d’une enquête sur les agressions à la suite d’une soumission chimique. Au total, 2 197 déclarations lui ont été adressées. Il ressort que 1 229 agressions facilitées par les substances (AFS) ont été retenues dans l’enquête nationale, soit une augmentation de 69,1 % en un an. Les régions Île-de-France et Hauts-de-France sont les plus marquées par le phénomène.
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