Les chiffres sur les violences conjugales et violences sexuelles et sexistes montrent que le phénomène se déroule dans tous les lieux de vie : à la maison, au travail, dans la rue. « Violences sexuelles et sexistes, Poitiers se mobilise » est un événement qui veut faire évoluer les mentalités.
À l’occasion de l’événement « Violences sexuelles et sexistes, Poitiers se mobilise », la Maison des Trois Quartiers accueille une exposition collective célébrant 50 ans de slogans féministes. Parmi les créations exposées figure l’œuvre de l’artiste Épaule Noire, qui a choisi pour slogan « Décolonise ton féminisme ». Elle s’en explique : « j’ai été inspirée simplement par ma vie personnelle. Je suis une femme noire et j’avais envie d’apporter ma pierre à l’édifice ». Une prise de position qui illustre un féminisme qui prend en compte les luttes contre le racisme et les discriminations de genre. Pour Épaule Noire, qui dessine en noir et rouge, le rouge symbolise « la couleur du sang, de l’héritage culturel et de la colère » et qui disent le combat encore à mener. La quinzaine d’œuvres exposées à la Maison des Trois Quartiers, en partenariat avec Les Mougeasses, sera vendue au profit d’une association qui aide les femmes, jeudi 14 novembre 2024 à 18h30.
« Meetoo c’est un cadeau qu’on s’est fait à nous-mêmes«
Selon l’Observatoire des inégalités, 172 000 femmes françaises ont déclaré des violences conjugales et 135 000 des violences sexuelles en dehors de leur couple. Ces données publiées en 2024 nous indiquent également que « selon le ministère de l’Intérieur, seulement 12 % à 16 % des faits de violences à caractère sexiste sont suivis de plaintes auprès des forces de l’ordre« .
Le mouvement #MeToo, lancé en 2007 aux États-Unis et repris en France avec #BalanceTonPorc, marque une date importante dans l’histoire du féminisme. Cet élan planétaire a permis une prise de parole publique des femmes pour dénoncer la triste « banalité » des agressions sexuelles et des viols et autres violences sexistes. Les témoignages ont permis de visibiliser des réalités auparavant passées sous silence. Delphine Dubreuil, fondatrice de Mémé Marcelle, parle d’un éveil collectif : « Meetoo c’est un cadeau qu’on s’est fait à nous-mêmes« . Adam Moni, directeur de la M3Q, mesure son effet sur le monde culturel : « on voit bien l’impact de ce mouvement, notamment dans le milieu du cinéma.«
Le poids de l’injonction des genres
Cette domination machiste a bien un fondement, une histoire. L’éducation des garçons et des filles les conduit à jouer un rôle social. Une injonction lourde à porter pour les deux sexes. « Il faudrait peut-être arrêter de penser qu’une fille doit être comme ci et un garçon comme ça » estime Adam Moni. La construction sociale du genre commence dès la naissance, et même parfois avant. Il plaide pour une approche non-genrée. « À la Maison des Trois Quartiers, nous essayons de proposer les mêmes jeux aux filles et aux garçons. Certains parents sont gênés de voir leur fils porter une jupe pour se déguiser« , témoigne-t-il. Delphine Dubreuil, veut également s’attaquer aux stéréotypes. « Ce n’est pas seulement dans les familles que cela se construit, mais aussi à travers les structures et associations qui œuvrent à montrer qu’on peut être soi-même, sans se conformer à des cases.«
Selphine Dubreuil constate que la relation d’emprise est un sujet où il faut collectivement progresser. « L’emprise est extrêmement présente et cause autant de dégâts que des violences sexuelles ou sexistes. » Cette forme insidieuse de contrôle broie des vies. Mémé Marcelle offre un lieu ressource pour aider les femmes à se reconstruire. « C’est un espace pour s’affirmer, trouver sa place et avancer, même après des relations d’emprise. » Un nom qui ne doit rien au hasard : « Marcelle, c’était ma grand-mère, elle a subi des violences conjugales et n’en n’avait jamais parlé.«
« Les hommes doivent se remettre en question«
Quelle place peuvent occuper les hommes dans ce mouvement ? Une place cruciale pour Adam Moni : « les hommes doivent se remettre en question et prendre conscience de leurs privilèges. Un homme de classe populaire a plus de privilèges qu’une femme de la même classe. » Il conseille la lecture du livre de Quentin Delval : Devenir moins con en dix étapes qui explore la condition masculine. « Les hommes, des femmes, on n’est pas fait pareils, on ne fonctionne pas de la même façon, on n’a pas les mêmes forces, reconnait Delphine Dubreuil, par contre ce qui me gêne, c’est que ce soit des hommes qui puissent décider des droits des femmes.«
L’exposition 50 ans de slogans féministes montre l’évolution des préoccupations du mouvement. Les slogans historiques cohabitent avec des réflexions plus actuelles sur l’intersectionnalité et la décolonisation. « Aujourd’hui, on réfléchit à un féminisme décolonial, ce qui n’était pas courant il y a dix ans » conclut Adam Moni. Delphine Dubreuil, pense que chemin sera encore long : « il faut continuer à affirmer la place des femmes, et les événements comme celui de Poitiers sont essentiels pour que la sensibilisation progresse« .
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