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Voilà cinq semaines maintenant que se déroule le (très suivi) procès des viols de Mazan, avec cette semaine la poursuite des audiences de 50 coaccusés de Dominique Pelicot. Mais sans ce dernier, absent (à nouveau) ce lundi 30 septembre 2024 pour des soucis de santé confirmés par Roger Arata, le président de la cour criminelle de Vaucluse.
En l’absence de l’ex-mari et bourreau de Gisèle Pelicot, la cour a donc commencé à aborder les cas d’un troisième groupe de coaccusés, sept de cette cinquantaine d’hommes que Dominique Pelicot avait invités sur Internet, de juillet 2011 à octobre 2020, à venir violer son épouse, après qu’il l’avait droguée aux anxiolytiques.
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Sept hommes et leurs ex-compagnes devant la justice
Lors des deux dernières semaines, les cas de 10 premiers coaccusés avaient été étudiés.
Poursuivis pour la plupart pour viols aggravés, ils encourent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
18 de ces accusés, dont Dominique Pelicot, comparaissent détenus. 32 autres comparaissent libres, le dernier, en fuite, étant jugé in absentia.
Cette semaine, donc, sept hommes vont comparaître devant la cour criminelle de Vaucluse, de même que plusieurs de leurs anciennes compagnes. Ils seront interrogés, a priori jeudi 3 octobre 2024 et en présence de Dominique Pelicot.
Mais d’abord, la cour a commencé ce lundi matin par disséquer leurs caractères et leurs parcours de vie, avec les enquêteurs de personnalité. Mardi et mercredi, elle devrait aborder leurs expertises psychologiques puis psychiatriques.
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« Addiction au sexe » pour l’un des principaux accusés
Jérôme V., 46 ans, ancien employé dans un magasin d’alimentation, est l’un des principaux accusés de ce procès hors norme. Selon l’accusation, il est un des quatre hommes à être venus six fois au domicile conjugal du couple à Mazan (Vaucluse), dans le sud-est de la France, pour y violer Gisèle Pelicot, en 2020.
Il aurait traversé une enfance difficile, victime « de la violence psychologique et verbale » de ses parents, a expliqué l’enquêtrice de personnalité, Elisa Scheidt.
Qualifié de personne « pragmatique et utilitaire dans son rapport aux autres », ce passionné « de randonnée et de relations extraconjugales » avait une « sexualité frustrée, qui l’a conduit à rechercher satisfaction ailleurs ». Père de trois enfants, dont un illégitime, il s’était engagé comme pompier volontaire.
« Une bonne excuse pour aborder les femmes », avait-il expliqué à l’enquêtrice, s’interrogeant lui-même sur une éventuelle « addiction au sexe ».
« Au niveau des relations humaines, il était particulier » mais « il n’avait pas de raison d’aller voir ailleurs », a témoigné à la barre, en larmes, sa compagne actuelle, qui continue d’aller le voir au parloir. « Je ne comprends pas pourquoi il ne m’a pas dit pour Madame Gisèle », a-t-elle ajouté, en regardant celle-ci et en lui « accordant tout son soutien ».
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Un autre accusé, « serviable, courageux et gentil »
Dans la matinée ce lundi, la cour a également entendu les expertises concernant trois autres accusés, dont Jean T., 52 ans, ancien couvreur, venu une fois au domicile des Pelicot, en 2018, décrit par son entourage comme « serviable, courageux et gentil ».
Redouane E., 55 ans, infirmier libéral, avait lui agressé Gisèle en 2019. Ayant de « nombreux besoins sexuels » il aurait compensé son « stress lié au travail » via le libertinage et en visionnant beaucoup de pornographie.
Enfin, Thierry P., 54 ans, accusé d’avoir violé Gisèle Pelicot en juillet 2020, est un ancien maçon qui avait sombré dans l’alcoolisme après la mort de son fils de 18 ans dans un accident de voiture en 2016.
« Je ne comprends absolument pas » comment il a pu faire ça, a expliqué, en pleurs, son ex-femme à la barre, qui pourtant tente de « reconstruire » une relation avec lui. Cet artisan frigoriste de 61 ans, également inculpés pour détention d’images pédopornographiques
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« Mythomane », « jaloux », « influençable »…
Parmi les autres accusés interrogés cette semaine et dont la cour a entendu les enquêtes de personnalité, il y a Adrien L., 34 ans. Issu d’un milieu familial « très stable », présente lui une « grande fragilité narcissique », selon l’enquêtrice Marianne Douteau.
Qualifié de « mythomane » et « jaloux » par une ex-compagne, il est emprisonné depuis 2020 et a déjà été condamné à 14 ans de prison pour trois précédents viols sur ses concubines.
La cour a également parlé de Simone M., 43 ans, ouvrier dans le bâtiment. Présenté comme « quelqu’un d’influençable, de naïf », il aurait « sombré dans l’alcool » en raison d’une vie de couple jugée par son entourage comme « déséquilibrée et désharmonieuse ».
Clos à 18 h et sans nouvelle sur la santé de Dominique Pelicot, les débats devraient reprendre mardi 1er octobre 2024 à 9 h par les auditions des trois psychologues ayant examiné ce groupe de sept accusés.
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Avec AFP.
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